Cassiopée Besnehard est actuellement étudiante au sein du Master 2 ICONES, master de communication numérique et formation en alternance. En 2022, elle a signé un contrat d’apprentissage avec le Volleyball Stade Laurentin, le club professionnel de volleyball à Saint-Laurent-du-Var.
Sa particularité ? Cassiopée joue en élite féminine et occupe à la fois le poste de Chargée de Communication au sein du club.
Battante, résolue et passionnée, elle a le plaisir de nous partager son parcours et son quotidien fortement dynamique.
Je m’appelle Cassiopée Besnehard, j’ai 24 ans, je suis volleyeuse professionnelle au Volleyball Stade Laurentin depuis 2 ans et j’étudie au sein du Master 2 ICONES.
Je suis née à Lyon et depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours joué au volleyball. Au lycée, j’ai intégré le pôle sport études dans la même ville. Puis, je suis partie à Aix-en-Provence où j’ai joué en première division, au niveau professionnel. Ensuite, je suis allée à Quimper et j’ai obtenu ma licence en Management du Sport (car j’étais en STAPS).
Enfin, je suis arrivée dans la région niçoise et j’ai joué en Nationale 2 durant un an car je n’avais pas trouvé de contrat professionnel. Ici, j’ai dans un même temps validé ma licence en Information et Communication (donc j’ai fait deux licences en deux ans ! NDLR : rires). Dès lors, j’ai intégré le Master ICONES.
Cassiopée, votre situation est atypique : vous êtes Chargée de communication dans votre propre équipe de volleyball. Comment avez-vous pu concrétiser cette opportunité et quel est votre ressenti sur cette situation ?
Au début, j’avais pour ambition de devenir Chargée de communication en alternance dans un club de volleyball. Puis, j’ai étendu mes recherches à d’autres sports comme le basketball, handball, etc. J’ai questionné beaucoup de clubs de volleyball que je connaissais dans la région mais on me demandait toujours de jouer dans le club en question. Cependant, le niveau demandé ne me correspondait pas.
Un jour, j’ai envoyé mon CV au club de Saint-Laurent-du-Var (VBSL) pour postuler en tant que Chargée de Communication. Son manager, Pascal Drouot, m’a demandé si je voulais jouer. Initialement, je n’avais pas postulé pour cela. Toutefois, j’ai eu ici l’opportunité d’allier le sport professionnel en élite et l’alternance : j’ai bien sûr accepté ! D’ailleurs, je m’étais déjà installée à Saint-Laurent-du-Var pour mes études un an auparavant. Je me suis donc dit que ce serait génial d’accepter ce double projet au sein du VBSL.
Je pense que c’est une chance immense : je peux être joueuse de haut niveau (j’avais laissé cet aspect de côté pour me concentrer sur mon Master). Aussi, la structure m’aide à allier les deux. Nous le savons, le sport de haut niveau est très compliqué. Ce n’est pas un mythe, c’est réellement dur. Finalement, nous avons l’impression qu’en grandissant, cela devient plus simple. C’est juste l’habitude !
Le fait d’être impliquée dans cette structure m’a permis de pouvoir m’exprimer, avec carte blanche, dans la partie communication et de mettre à profit tout ce que j’apprends en Master. Le VBSL prend vraiment en compte mon Master. Ils ont conscience de mon emploi du temps chargé.
« La communication est un travail à temps plein »
Quelles sont vos missions quotidiennes ? Pouvez-vous nous donner des exemples de vos réalisations ?
Au quotidien, je suis en entreprise les jeudis et vendredis (actuellement au premier semestre) puis ce sera les mercredis, jeudis, vendredis au second. Néanmoins, nous savons que la communication est un travail à temps plein !
Par exemple, une fois le week-end de match fini, il faut communiquer le lundi pour annoncer les résultats, le mardi pour annoncer les prochains matchs, le mercredi pour les évènements à venir (récemment nous devions communiquer sur une assemblée générale).
Au final, le plus grand travail s’effectue en début de semaine à travers des posts et stories Instagram, relayés sur les différents réseaux sociaux. Cette année, j’essaye même de refaire le site Internet du club. C’est un travail difficile et de grande ampleur. Si j’arrive à l’aboutir, j’en serai très fière !
Aussi, j’aimerai être plus présente sur les matchs pour communiquer mais je joue ! C’est donc une contrainte car je ne peux pas jouer et communiquer à la fois. Ainsi, je crée mes contenus en amont, comme par exemple les potentiels résultats des sets. Puis, des personnes du club publient les stories. Ou alors, je crée une affiche pour les partenaires à diffuser en live puis les personnes du club gèrent celui-ci.
De surcroît, en juin dernier, j’ai effectué une recherche de partenariats pour le club. C’est une mission très compliquée qui demande des compétences que j’essaye petit à petit d’assimiler.
J’organise également des shootings photos, crée des vidéos réels pour le compte Instagram du VBSL. J’ai fait augmenter significativement le nombre d’abonnés depuis que je suis au club (d’environ 300-400 abonnés en 1 an et demi). J’aimerai en faire plus encore !
« En alternance comme au sport, nous sommes réellement dans l’endurance physique »
Une question plus centrée sur les valeurs : arrivez-vous à trouver des points communs entre l’alternance et le sport (par exemple, l’endurance physique) ?
C’est clair ! En alternance comme au sport, nous sommes réellement dans l’endurance physique (NDLR : rires) ! Il y a bien évidemment des valeurs qui se retrouvent dans les deux. Par exemple, une semaine type est du lundi au vendredi. La mienne est du samedi au mercredi et je dois être la plus endurante possible : samedi, j’ai match avec parfois, des déplacements qui nous obligent à partir le matin tôt et rentrer le dimanche. Lundi, mardi, mercredi j’ai cours, je finis tard le soir puis j’ai des entraînements. Jeudi et vendredi je vais chez le kinésithérapeute, je travaille pour l’entreprise et je rattrape le travail que je n’ai pas pu réaliser le week-end pour mes cours (NDLR : finalement, sa semaine type est 7j/7 !).
Parallèlement, depuis que j’ai intégré l’Université Côte d’Azur, je participe aussi aux finales universitaires de volleyball. J’ai des horaires aménagés par rapport à mon statut et je peux donc rendre la pareille en participant à des compétitions universitaires et me faire plaisir ! Pour moi, il est valorisant de pouvoir représenter l’Université.
Ma semaine est très intensive et endurante. Je me mets des objectifs et je crée de nombreuses to-do lists !
J’ai donc trois vies : ma vie personnelle, celle en tant qu’alternante et enfin, de sportive. Dans cette situation, il faut être endurant, organisé, persévérant, solide mentalement et savoir travailler en équipe (déléguer).
De plus, il faut avoir certaines qualités humaines : des valeurs familiales et de partage. Et ce, dans le club avec les plus jeunes et au Master avec mes camarades. Par exemple, Théo et Valeria sont vraiment devenus mes amis : ils ont très rapidement compris mon statut et mes contraintes et ont réussi à m’aider.
Il en est de même pour mes enseignants qui ont une grande ouverture d’esprit et favorisent l’entraide. De belles valeurs circulent au sein du Master ICONES.
Nous retrouvons des similitudes entre l’alternance et le sport : les deux révèlent des valeurs admirables, notamment si l’on est entouré de personnes motivées à croire en ce projet.
« Ne vous posez pas de question : l’alternance n’apporte que des avantages »
Pouvez-vous prodiguer des conseils aux étudiants qui souhaitent intégrer une formation en alternance ?
Pour les étudiants non sportifs : ne vous posez pas de questions, l’alternance n’apporte que des avantages. C’est une expérience professionnelle fortement valorisante. Ensuite, d’un point de vue financier, cela aide énormément : grâce à nos revenus, nous pouvons vivre dans notre ville d’études. De plus, nous avons des aides de la CAF, pour le logement.
D’un point de vue humain, l’alternance vous offre des relations humaines importantes : aussi bien en entreprise qu’au sein du Master. Vous avez une double famille !
L’alternance est une réelle opportunité pour grandir, se professionnaliser, créer son réseau. Et d’ailleurs, réciproquement, vous pouvez apportez beaucoup à l’entreprise. Soyez un élément moteur dans votre entreprise : il faut être force de proposition. Je vous conseille également d’échanger avec les enseignants du Master ICONES. Ils peuvent vous donner des conseils professionnels. Discutez même avec d’autres étudiants : ils apprennent autant que vous sur le terrain et peuvent avoir vécu des cas similaires.
D’un point de vue organisationnel, faites des to-do lists !
« Je soutiendrai tout sportif qui souhaite entrer dans le Master ICONES »
Pour les étudiants sportifs de haut niveau : accrochez-vous ! Avant de vous lancer, soyez sûrs de vous au moins à 90%. En dessous de ce pourcentage, cela ne suffit pas ! Sinon, il vous manquera de la motivation. Ici, il faut avoir le sens du sacrifice et être prévenus de tous les enjeux. Enfin, veillez également à vous entourer des bonnes personnes.
Le projet est entièrement réalisable et je soutiendrai tout sportif qui souhaite entrer dans le Master ICONES. Je serai heureuse d’échanger avec eux car à la fin c’est encore plus valorisant dans son travail.
Se connecter à Cassiopée Besnehard : ici.
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