Aurélie Tiron est une étudiante du Master ICONES et apprentie au sein du Centre Hospitalier d’Antibes Juan-les-Pins. De ses 3 années d’études en communication et journalisme audiovisuel en passant par le développement de ses activités entrepreneuriales puis la reprise d’un cursus universitaire au niveau Master, elle nous livre un regard à la fois lucide et enthousiaste sur son parcours. Un entretien au cours duquel elle nous révèle son analyse sur les enjeux de l’alternance pour les étudiants en communication.
Aurélie, la communication est-elle pour vous une vocation?
Je ne connaissais pas le domaine de la communication, je ne peux donc pas parler de vocation. En revanche, j’ai toujours été attirée par l’univers de la vidéo (NDLR: qui fait partie intégrante de la communication). Je suis très attachée à l’audiovisuel et travaille beaucoup sur ma montée en compétences de façon autodidacte. En revanche, aujourd’hui, communiquer est devenu une passion. Je prends beaucoup de plaisir à exercer ce métier. Je ne le vois pas comme un travail lambda. Autrement dit, je ne suis pas là par hasard.
Pourquoi avoir choisi de rejoindre le Master ICONES?
J’ai arrêté mes études au niveau BAC+3 pour développer une activité indépendante (free-lance). Après un certain temps, j’ai finalement décidé de continuer mon cursus pour atteindre le niveau BAC+5.
Afin de combiner la théorie et la pratique, j’ai cherché un Master en communication à Nice accessible en alternance. Après des recherches approfondies, j’ai choisi le Master ICONES car il propose aux étudiants une spécialisation en stratégie de communication numérique. Ce Master incarne à la fois le présent et l’avenir de la communication. Les entreprises ont besoin – durablement – de professionnels spécialisés dans le web : réseaux sociaux, newsletters, intranet etc.
Enfin, puisque mon profil répondait aux critères d’admission, j’ai été acceptée au sein du Master ICONES.
« J’ai réalisé une web-série de 5 épisodes en immersion dans la maternité »
Vous effectuez votre alternance au sein du Centre Hospitalier d’Antibes Juan-les-Pins. Comment avez-vous décroché votre contrat d’apprentissage ?
J’ai reçu plusieurs offres d’apprentissage de la part de Bosnakian Communication, agence partenaire de l’Université Côte d’Azur et du CFA Epure Méditerranée. J’ai postulé à plusieurs offres dont celle du Centre Hospitalier d’Antibes Juan-les-Pins. Mon entretien avec Caroline Renault, Responsable de la Communication, a été concluant. J’ai donc été embauchée comme apprentie.
Quelles sont vos différentes missions au sein de l’hôpital ?
Mes missions sont organisées en 3 grands pôles. Le premier concerne la mise en œuvre de la stratégie de communication numérique. Le second, la création de contenus audiovisuels. Le troisième, les projets événementiels. En complément, j’observe activement comment ma responsable organise les relations presse de l’hôpital.
En ce qui concerne la stratégie de communication numérique et la création de contenus audiovisuels, ma mission principale consiste à animer les réseaux sociaux de l’hôpital (notamment Facebook et Twitter). Pour ce faire, je crée régulièrement de nouveaux contenus. Je travaille en particulier sur la vidéo. Par exemple, j’ai réalisé une web-série de 5 épisodes en immersion dans la maternité. C’était une mission très valorisante à double titre : dans une certaine mesure, j’ai apporté à l’hôpital une approche et une compétence qui n’existait pas en interne. D’un autre côté, étant en situation d’apprentissage, j’ai acquis une nouvelle expérience de terrain (dans le secteur public). Enfin, je modère tous nos échanges avec les communautés numériques.
En ce qui concerne les projets événementiels, j’accompagne ma responsable (mon maître d’apprentissage) dans l’organisation d’événements notamment pour promouvoir l’Hôpital et ses équipes. Il y a aussi les événements internes. L’Hôpital compte plus de 1700 agents. C’est une gestion compliquée mais très valorisante.
« L’apprentissage permet de concilier la théorie et la pratique »
Selon vous, quelle est la valeur ajoutée de la formation en apprentissage par rapport à la formation universitaire traditionnelle ?
J’ai l’impression que réaliser un cursus universitaire sans alternance, c’est être coupé des réalités du communicant professionnel. La communication est un métier de terrain. En ce sens, l’apprentissage permet de concilier la théorie et la pratique. Il ne faut pas séparer les deux. La théorie permet d’éviter certaines erreurs, prendre du recul au préalable. L’expérience de terrain donne un avantage. Ainsi, je suis convaincue que mon choix d’intégrer le Master ICONES à Nice est une valeur ajoutée pour devenir un professionnel de la communication.
Pouvez-vous prodiguer des conseils pour les étudiants qui hésitent à étudier en alternance ? Par exemple, que diriez-vous aux étudiants de L3 qui pensent à candidater au Master ICONES ?
Il ne faut pas hésiter. Sans alternance dans votre CV, il sera bien plus compliqué de faire la différence sur le marché du travail. Certes, l’alternance suppose un rythme et une charge de travail plus élevés. Dans le fond, il faut l’appréhender comme un avantage. Vous serez prêts à intégrer la vie active dès l’obtention de votre diplôme. Entre un jeune diplômé qui a travaillé deux ans dans le cadre d’un contrat en apprentissage et un autre sans expérience professionnelle significative, un recruteur se tournera naturellement vers le premier.
Pédagogiquement, l’avantage du Master ICONES (au-delà de l’alternance) réside dans sa spécialisation en matière de stratégies de communication numérique. L’étudiant est confronté aux problématiques et défis des entreprises et institutions en ce qui concerne le digital. Le numérique n’est pas juste un effet de mode. C’est une spécialisation fondamentale pour le communicant.
Pouvez-vous nous en dire plus sur votre activité indépendante ? Quelles sont les principales difficultés rencontrées ?
Après avoir terminé ma 3ème année en journalisme audiovisuel, je n’ai pas directement enchaîné des études en Master. Je me suis dit : j’adore filmer, promouvoir, sublimer un objet, une personne, peu importe. J’avais déjà acquis un peu d’expérience avec mes stages à la télévision. Je voulais travailler et j’avais déjà un premier client (grâce au bouche-à-oreille).
Pendant deux ans, j’étais en pleine activité (NDLR : sous le nom de marque Start n’Clap). J’ai travaillé pour des grands groupes comme la Fédération Bancaire Française et Egis Rail (qui ont participé à la construction de la ligne 2 du Tramway à Nice) mais aussi pour des pharmacies, des influenceurs et beaucoup d’autres personnes. J’ai même eu des stagiaires sous ma responsabilité, c’était super. Ce qui est drôle : ils avaient mon âge. Nous faisions de la vidéo ensemble.
J’ai repris mes études car l’entrepreneuriat est un domaine difficile dans le sens où il faut prospecter sans cesse pour trouver de nouveaux clients. Il ne suffit pas d’être simplement bon dans son domaine de prédilection. Il faut aussi être bon dans la manière de se vendre. Concrètement, il est nécessaire d’avoir un site internet bien référencé, savoir préparer des devis adaptés, gérer les factures, les impôts, etc. En somme, toute une panoplie de compétences qui ne sont pas évidentes à acquérir quand on se lance sans réelle expérience.
Par ailleurs, il y a une énorme concurrence en matière de prestations vidéo : beaucoup de petites entreprises cassent les prix. Dans ce contexte, il devient difficile d’acquérir régulièrement des parts de marché. A contrario, dans le salariat, nous recevons tous les mois un salaire. De plus, nous avons un espace dédié pour le professionnel. En tant qu’indépendant, on ne s’arrête presque jamais de travailler. Néanmoins, ces deux années représentent une très belle expérience et je continue de réaliser des prestations en complément de mon alternance.
Est-ce que vouloir travailler à son propre compte est compatible avec l’alternance ? Quels conseils pouvez-vous donner aux étudiants ?
Avec le Master ICONES, en apprentissage, je diversifie mes compétences. Être trop spécialisé peut nous limiter quand on souhaite être indépendant. L’alternance est donc un tremplin pertinent pour se lancer pleinement dans des activités indépendantes après l’obtention du diplôme. Vous pouvez acquérir une vision de ce qui peut se passer “chez le client”.
Premièrement, pour réussir, il faut construire son réseau : c’est un point incontournable. Par exemple, vous pouvez vous rendre à des repas d’affaires : on y rencontre souvent des chefs d’entreprises et des décideurs. Cela permet de constituer un carnet d’adresses, de trouver une opportunité pour avancer.
Mon deuxième conseil : ne restez pas seuls. C’est sûrement une de mes erreurs. Je devais peut-être trouver des associés qui ont d’autres compétences pour faire grandir Start n’Clap.
Enfin, bien évidemment, il faut travailler son image sur les réseaux sociaux.
NDLR : depuis la rédaction de cette interview, Aurélie s’est engagée chez Exatec Group pour la deuxième année de son alternance. Nous lui souhaitons une excellente deuxième année en apprentissage au sein du Master ICONES.
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