Découvrez l’interview croisée de Patrizia Laudati, directrice du Master ICONES, Lorrys Gherardi, son directeur-adjoint et Lévon Bosnakian, fondateur de l’Agence Bosnakian Communication et intervenant au sein du Master ICONES.
Lorrys Gherardi, Patrizia Laudati et Lévon Bosnakian (de gauche à droite)
« Au sein de notre équipe, il y a une certaine énergie, une effervescence »
Patrizia Laudati
Comment avez-vous connu le Master ICONES ?
Patrizia Laudati : je suis arrivée à Nice en septembre 2020 et on m’a confié la responsabilité du Master ICONES.
Lorrys Gherardi : pour ma part, j’ai connu la création du Master ICONES en 2002. J’étais étudiant au sein de la formation. À l’époque, son intitulé était « Maîtrise info-com alternance ». Son initiatrice, Sylvie Parrini-Alemanno était ma directrice de thèse. Lorsqu’elle a mis en place la formation, elle m’a sollicité pour rédiger la maquette du Master 2 qui a ouvert en 2008.
Lévon Bosnakian : je suis parti à l’Université Paris-Saclay (anciennement Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines) pour étudier au sein du Master Politiques de Communication en alternance. Pour mon M2, je suis revenu à Nice et j’ai postulé à deux formations : au Master CCOSII (ancien nom du Master ICONES) et au Master EPAP (Expertise du politique et affaires publiques) en sciences politiques. Ma candidature a été retenue dans les deux diplômes mais j’ai finalement opté pour le Master EPAP. À un choix près, je pouvais faire partie des alumni ICONES.
Pouvez-vous raconter votre arrivée au sein de la formation ?
Lorrys Gherardi : suite au départ de mon prédécesseur, on m’a proposé la direction par intérim du Master ICONES avant l’arrivée de Mme Laudati. Par la suite, nous avons continué à travailler ensemble ; pour ma part, en qualité de directeur adjoint.
Lévon Bosnakian : j’ai toujours été très proche du département des Sciences de l’Information et de la Communication. En 2017, j’ai été mis en relation avec Mr Frédéric ELY pour trouver des solutions au développement du Master ICONES. Après des discussions de fond très productives, j’ai été convaincu du projet et en même temps j’ai convaincu Mr ELY sur mon apport pour la pérennisation du diplôme. Ainsi, dès le début de l’année 2018, nous avons mis en place un nouvel accompagnement professionnel pour faire progresser la formation en alternance.
Patrizia Laudati : afin de respecter la continuité du travail déjà accompli, il fallait que Lorrys Gherardi et Lévon Bosnakian continuent cette aventure avec moi.
« Notre objectif est de faire réussir les étudiants. Cela fait partie de notre ADN »
Lorrys Gherardi
Quelle est votre source de motivation quotidienne ?
Patrizia Laudati : ce qui m’anime au quotidien, c’est de voir les étudiants satisfaits et contents de la formation : cela n’a pas de prix. De même pour les entreprises fidélisées avec lesquelles nous avons établi de solides partenariats. Enfin, la reconnaissance de la part de notre institution est importante, c’est-à-dire celle de l’Université. Plus particulièrement, de l’EUR CREATES qui nous soutient dans notre travail. Par ailleurs, l’audit qualité (QUALIOPI) mandaté par le CFA s’est très bien passé. Nous avons eu un retour très positif sur les missions accomplies. D’autant plus qu’elles ne sont pas forcément visibles par quelqu’un qui n’a pas cette maîtrise de l’apprentissage. Ainsi, tous les efforts que nous faisons sont payés de cette manière.
Lorrys Gherardi : je suis entièrement d’accord avec Mme Laudati. Le fond même de notre métier repose sur cela. Au-delà de la formation du Master ICONES, nous sommes des enseignants-chercheurs et avons pour vocation d’amener un étudiant d’un point A à un point B et ainsi, le faire réussir. Cela fait partie de notre ADN. Plus spécifiquement dans le cadre du Master, nous réalisons un travail de groupe qui est ma source de motivation quotidienne. Une vraie belle confiance et harmonie se sont établies entre chacun d’entre nous.
Patrizia Laudati : j’ajouterai même une complémentarité !
Lévon Bosnakian : ma formation intellectuelle et professionnelle a démarré sur les bancs de la faculté des lettres à Carlone. L’Université Côte d’Azur et son département info-com font partie intégrante de mon ADN. Par conséquent, contribuer par la voie professionnelle au développement de la filière qui m’a permis de construire mon parcours est une vraie question de sens. En ce sens, le Master ICONES et Bosnakian Communication entretiennent un lien particulier.
Par ailleurs, en tant que professionnel de la communication et chef d’entreprise, je considère avoir un devoir de transmission vis-à-vis des nouvelles générations. Accompagner les jeunes dans leur insertion sur le marché du travail et les former aux métiers de la communication est une puissante source de motivation.
Patrizia Laudati, Lorrys Gherardi et Lévon Bosnakian en entretien avec une étudiante via Zoom
L’alternance, c’est l’ADN du Master ICONES. Quelle expérience a le Master en tant que formation en alternance ? Comment s’organise cette dernière ?
Patrizia Laudati : le Master ICONES est une formation en alternance depuis sa création. Grâce à son évolution, il repose aujourd’hui sur une logique d’alternance intégrale au sein des promotions de M1 et M2.
Lorrys Gherardi : autrefois, les étudiants qui ne trouvaient pas d’alternance effectuaient un stage à la fin de leur deuxième année. Aujourd’hui, nous n’acceptons que les contrats par apprentissage.
Patrizia Laudati : en effet, cela est fait pour se conformer de plus en plus au cahier des charges du CFA – le Centre de Formation d’Apprentis interuniversitaire régional.
Lorrys Gherardi : je compléterais avec le fait suivant : dans la spécialité « communication des organisations », cela fait tout de même beaucoup plus sens que dans d’autres parcours. En tant que généralistes de la communication, nous devons former des étudiants compétents avec une approche entrepreneuriale.
Patrizia Laudati : en Sciences Humaines et Sociales, les masters qui se tournent vers l’alternance sont rares. Dans les mentalités, ce type de formation est destinée aux sciences dures : comme pour les ingénieurs, les chimistes, etc.
Lorrys Gherardi : historiquement, le Master ICONES est pionnier par rapport à la demande telle qu’elle a été initialement formulée par la communication des organisations.
Lévon Bosnakian : étape par étape, le master a évolué et progressé.
Carte interactive des entreprises qui ont recruté des étudiants du Master ICONES
Comment décririez-vous l’équipe du Master ICONES ? Quelles valeurs communes partagez-vous ?
Patrizia Laudati : je pense que nous partageons plusieurs valeurs communes : l’honnêteté, la transparence et la cohérence. Je pense que nous sommes aussi cohérents avec nous-mêmes : nous avons des valeurs éthiques communes.
Lorrys Gherardi : éthiques et morales, je dirai même.
Patrizia Laudati : je décrirai l’équipe du Master ICONES comme dynamique.
Lorrys Gherardi : et soudée.
Patrizia Laudati : au sein de notre équipe, il y a une certaine énergie, une effervescence.
Lévon Bosnakian : le professionnalisme et la bienveillance.
Patrizia Laudati, Lorrys Gherardi et Lévon Bosnakian en entretien avec une étudiante via Zoom
« Le Master ICONES et Bosnakian Communication entretiennent un lien particulier«
Lévon Bosnakian
Comment imaginez-vous le futur du Master ICONES ? Quels sont les axes de progression et les ambitions ?
Lorrys Gherardi : le point qui sera abordé prochainement concerne l’habilitation des prochaines maquettes. Ces dernières sont évaluées tous les quatre à cinq ans.
Patrizia Laudati : il faut être réaliste et ne pas se projeter trop loin. Il est nécessaire de procéder étape par étape. Nous sommes dans une démarche d’amélioration permanente. En ce sens, nous écoutons les étudiants (pour adapter au mieux possible les contenus des cours), les entreprises et essayons d’accompagner les changements numériques et sociétaux. Nous sommes en communication des organisations (privée ou institutionnelle) et cette projection des améliorations s’effectue au fur et à mesure.
Lorrys Gherardi : en termes d’approche sociétale, le domaine de la communication est en constante évolution. En ce sens, les enseignements vont eux-mêmes évoluer au fur et à mesure.
« Nous accompagnons le changement des organisations »
Patrizia Laudati
Lévon Bosnakian : le Master ICONES forme les étudiants à la communication numérique et stratégique. En ce sens et tout naturellement, la formation développe sa présence et sa visibilité numérique. Encore plus que toutes autres formations, nous considérons que le diplôme doit être exemplaire dans son domaine de prédilection.
Lorrys Gherardi : ces deux dernières années, nous avons déployé ensemble tous les outils numériques du Master ICONES : le site Internet, les réseaux sociaux ainsi que la newsletter (pour ne citer que cela). Ils sont extrêmement porteurs de sens. Effectivement, il y a un grand travail de mise en visibilité. De même, un travail de partenariat avec les étudiants pour les étudiants mais aussi avec les entreprises. Ce n’est pas négligeable et notre volonté est de continuer dans cette logique pour se développer et s’adapter continuellement.
Lévon Bosnakian : notre objectif prioritaire consiste à valoriser le parcours de nos apprentis pendant leurs études mais également après l’obtention de leur diplôme. Nous souhaitons qu’un étudiant du Master ICONES puisse se retourner quelques années plus tard et se dire : « ma formation existe, elle est performante, communique de façon proactive et je peux en être fier : je fais partie de la communauté du Master ICONES ».
Un message à adresser aux étudiants qui hésitent entre l’alternance et une formation classique ?
Lorrys Gherardi : en ce qui me concerne, je dirais que gérer une double vie étudiant/apprenti n’est pas facile. Cependant, un étudiant qui arrive sur le marché du travail et justifie déjà de deux années d’expérience en tant qu’apprenti sera largement plus à même d’être sollicité par les entreprises. Il sera peut-être mieux accueilli qu’un étudiant qui aura suivi un cursus en formation initiale.
Lévon Bosnakian : lorsqu’un étudiant obtient son diplôme, on dit souvent qu’il a tout à apprendre ; qu’il n’a pas encore gravi la montagne. Grâce à l’alternance, un premier cap est franchi. Elle permet de prendre un peu d’avance par rapport aux parcours classiques.
Lorrys Gherardi : l’alternance est une vraie plus-value.
Patrizia Laudati : effectivement, je suis d’accord et j’ajouterai que cela permet à un étudiant d’obtenir un double statut étudiant/salarié et de bénéficier encore des avantages de la vie étudiante.
Lorrys Gherardi : voire également de bénéficier du droit à l’erreur qui est acceptable lorsque l’on est apprenti.
Patrizia Laudati : l’alternance peut aussi être vécue comme une période d’essai. Le droit à l’erreur peut aussi résider dans le fait de se tromper d’entreprise ou sur son propre projet professionnel et pouvoir changer par la suite.
– Question bonus –
Avez-vous une anecdote ou un moment mémorable à nous partager ?
Patrizia Laudati : personnellement, je me souviens d’un moment qui nous réunit tous les trois : nous avions recroisé des étudiants au mariage de notre collègue !
Lorrys Gherardi : je me souviens de moments mémorables durant lesquels nous sommes tous réunis (étudiants et enseignants) : celui de la libération totale des étudiants lorsqu’ils sont à la fin de leur cursus, ont soutenu leur mémoire et organisé leur événement de fin d’année. Un vrai moment de partage et de convivialité s’installe entre chacun d’entre nous.
NDLR : chaque fin d’année, les étudiants du M2 ICONES organisent un forum pour échanger avec des enseignants-chercheurs et des professionnels autour de la communication. Cette année, l’évènement a eu lieu le 28 juin à l’Hôtel AC By Mariott à Nice. Le thème était le suivant : « Communiquer à l’international : quelle place pour le numérique ? » Pour en savoir plus, cliquer ici.
Lévon Bosnakian : je pense à mon cours avec les Master 2 ICONES. Chaque année, les étudiants sont confrontés à un exercice de communication assez particulier. Je ne peux pas en dévoiler plus au risque de faire tomber le suspense (ndlr : il rit). Toutefois, avec la promotion actuelle de M2, nous avons vécu un moment particulièrement émouvant.
Lorrys Gherardi : une approche humaine qui est très forte. Des moments de partage qui nous rassemblent.
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