Virtual Revolution 2046 : trois mondes à part ?

Cet article a été rédigé par Gianmarco Reano, étudiant du Master ICONES et apprenti au sein de l’EUR Odyssée – Université Côte d’Azur (2020 à 2021). C’est une critique du roman « Virtual Revolution 2046 », une œuvre originale du réalisateur, compositeur, scénariste et écrivain Guy-Roger Duvert. En 2018, Sandawe Editions est la première maison d’édition à publier le livre. En 2020, il est republié à compte d’auteur. Tiré de son film éponyme, il nous plonge dans un univers futuriste et cyberpunk.

 

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Livre Virtual Revolution 2046 

 

Trois personnages allégoriques

Nous sommes en 2046. Les trois-quarts de la population fuient la réalité et évoluent dans des mondes virtuels. La société est désormais scindée entre trois catégories : d’une part, les Connectés (vivant en permanence dans les univers virtuels). D’autre part, les Vivants (refusant la technologie). Enfin, les Hybrides (partageant leur temps entre virtuel et réel). Tout comme dans Ready Player One (film de Steven Spielberg), le monde réel est devenu moins viable que le monde virtuel. Par conséquent, la majorité de la population se réfugie dans un endroit où elle se sent « libre ».

L’histoire retrace le vécu de trois héros. Chacun d’entre eux appartient à l’une des catégories sociales évoquées précédemment.

Le premier est l’Hybride Nash Trenton, ancien policier qui travaille à son compte en tant que mercenaire depuis quelques années. Une grande corporation l’engage : elle est inquiète concernant certains cultes étranges du monde virtuel. Il traque aussi des nécromanciens : tueurs de personnes connectées (éventuelle référence aux hackers de notre monde actuel). En effet, dans l’univers de Virtual Revolution 2046, des individus sont en mesure de tuer physiquement une personne réelle, connectée dans le monde virtuel.

La seconde protagoniste est Rei, une jeune fille Connectée. Elle vit à Tokyo en colocation. Après avoir assisté à l’enlèvement de sa colocataire, elle décide de partir à sa recherche.

La dernière héroïne est Genna, une Vivante réfractaire à la technologie et au monde virtuel. Elle est enquêtrice et s’occupe d’un ensemble de meurtres commis à New York par des personnes connectées.

L’histoire présente des idées intéressantes : d’abord, celle de proposer trois expériences différentes croisées en une seule. Les personnages sont assez charismatiques et offrent au lecteur des récits touchants.

 

Une narration efficace malgré un récit stéréotypé

Ces trois histoires parallèles font expérimenter au lecteur trois mondes différents. Il lui revient de tisser les liens et de compléter le puzzle. La finalité du récit est d’exposer les faiblesses d’un monde malade. La narration est rythmée et efficace. Les scènes clés sont décrites avec une connotation cinématographique.

Selon moi, le plus grand point négatif : le roman ne réinvente rien. Il enchaîne une série de thèmes classiques éculés. Néanmoins, il n’échoue pas dans sa volonté de décrire un univers futuriste sombre, malade et dangereux. Dans l’optique de mettre en garde contre les dangers de la technologie.

Chaque catégorie sociale présente des points forts et des points faibles. Peu importe le camp choisi, l’auteur tente de prouver que la solution miracle n’existe pas. Il s’agit d’un véritable avertissement quant à la nécessité de préserver un équilibre entre virtuel et réel. Notamment au sein d’une société où le virtuel est omniprésent.

 

Un message d’alerte… à prendre au sérieux

Virtual Revolution 2046 est un roman facile à suivre. Malgré une déstructuration volontaire qui nous pousse à réfléchir pour trouver des réponses, le lecteur se met dans la peau de trois différents personnages. Cela relève d’une approche originale. Elle permet d’observer les forces et faiblesses des mondes virtuel et réel.

Cependant, les thèmes traités ne s’inscrivent pas dans la nouveauté. Bien trop souvent, l’auteur se contente de reprendre les codes du film en les transposant sur un plan littéraire. Le monde de Virtual Revolution 2046 a puisé son inspiration dans de nombreuses œuvres cinématographiques et littéraires qui l’ont précédée (comme Matrix, Ready Player One ou encore Tron).

Selon mon opinion, le roman peine à trouver sa propre identité. Toutefois, le message d’alerte reste clair et s’inscrit fortement dans l’actualité.

 

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